L’auteure raconte le récit de sa grand-mère alsacienne, Mathilde, qui a épousé un Marocain juste après la deuxième guerre mondiale, pour partir vivre avec lui au Maroc.
On y découvre la vie d’une femme courageuse, fière, qui a su s’adapter à un pays et à une culture si différents. Même si dans les années 1950, la vie en France n’était pas facile non plus pour une femme mariée ! Au Maroc, Mathilde se plie aux coutumes sans tout à fait abandonner les siennes, elle se fait des amis, se bat pour instruire ses enfants. Et elle tait à sa sœur, restée en Alsace, les difficultés financières, la peur des attentats dans le contexte indépendantiste de son pays d’adoption. Elle tait aussi son mari qui travaille trop, qui a parfois honte d’elle, mais qui l’aime et accepte d’avoir une femme européenne.
J’ai aimé dans ce texte découvrir l’histoire qui a précédé l’indépendance du Maroc. J’ai admiré cette femme si courageuse, qui a su tout abandonner pour se plier à d’autres coutumes.