Violette Toussaint est née sous X et a grandi à l’assistance publique, de famille d’accueil en famille d’accueil. L’abandon, elle connaît. C’est la grande souffrance de sa vie, la forme que prennent toutes les claques qu’elle reçoit. Mais Violette, elle, n’abandonne jamais. Elle s’accroche à la vie comme à un dernier espoir. Elle fait son travail sans se plaindre, elle accepte toutes les épreuves sans s’effondrer. Elle accepte aussi les rencontres de personnes bienveillantes, qui viendront sur son chemin comme des anges gardiens.
Violette est garde-cimetière, après avoir été garde-barrière de chemin de fer. Elle travaille pendant que son mari part faire un tour en moto. Leur couple est un mensonge depuis longtemps. Mais Violette suit son chemin, tranquillement. Un jour, un homme vient déposer les cendres de sa mère sur la tombe d’un homme qu’il ne connaît pas. Le passé révèle alors ses secrets, et le roman devient une enquête.
Ce que j’ai aimé dans ce roman, ce sont les différentes histoires de vie, que l’on suit avec intérêt, et qui finissent toutes par s’entremêler. La souffrance des personnages est palpable, parfois si ordinaire, et on les voit se perdre ou ressusciter de leurs cendres. Tout le monde n’est pas apte à la résilience. Mais pour Violette, c’est une seconde nature.